Histoire de Louvetot

Louvetot, est un village du plateau de Caux, nous sommes actuellement 670 habitants.

Le plateau occupé à l’époque gallo-romaine, dévasté par les invasions fut défriché de nouveau à partir du XI siècle sous la double influence des abbés de Saint-Wandrille et des seigneurs.

Ces derniers firent mettre en culture ou concédèrent aux paysans une partie de leurs forêts de faible rapport : le bois ne se vendait avantageusement que près du fleuve sur lequel on pouvait le faire flotter et les paysans avides de terres, empiétaient sans cesse sur les futaies seigneuriales.

Ces parcelles leurs furent attribuées et donnèrent naissance aux biens communaux.

Le nom du village vient de Lupi Tecto : « La retraite ou repaire des loups «  qui descendaient par grand froid, il y a plus de cent ans, de la forêt de Maulévrier et décimaient les troupeaux.

Selon Ferdinand LOT, le suffise « tot » serait d’origine noroise (ancienne langue des scandinaves) et aurait été apporté par les vikings « tot » en norois signifie herbage, endroit herbeux.

Nous avons toujours « la sente aux pieds de loup »

L’ancien village occupait le site actuel du hameau du Vieux-Louvetot. On y voit un talus que forme l’enceinte et correspondant probablement au tracé d’un camp romain retranché.

Une voie romaine est existante dans ce hameau elle suit le CR 12 et CR 5

Une motte, la butte Henri IV rappelle une épisode illustre des guerres de religions, Henri IV mit en déroute 2000 ligueurs qui cherchaient à passer le fleuve à Caudebec-en-Caux.

La butte Henri IV ainsi appelée à cause des guerres de la ligue est sans doute antérieure à 1592. En avril 1592 le Vieux-Louvetot et ses environs furent un champ de bataille.

Lors de ces combats le village fut détruit par les espagnols.

Il y avait jadis aux Vieux-Louvetot un prieuré et une grange aux dîmes où les paysans déposaient le dixième de leur récolte, part due aux abbayes de St-Georges-de-Boscherville et de Saint-Wandrille dont ils dépendaient

LE BLASON

Le Conseil Français d’Héraldique a déclaré le 17 novembre 2001 le blasonnement suivant : d’azur au chevron d’or, accompagné en chef à dextre d’un chêne, à senestre d’une crosse d’abbé, et en pointe d’un tumulus mouvant de la pointe, le tout d’argent, au chef du même chargé d’un loup passant de sableSoit :

le Loup pour rappelerLe nom du village vient de Lupi Tecto : « La retraite ou repaire des loups « 

Le chêne pour rappeler que la commune avait beaucoup de forêt dans les temps anciens

La crosse pour rappeler que la commune était dirigée par les Moines de St Wandrille-Rançon

Le tumulus pour rappeler la butte appelée la butte d’Henri IV

De l’autre côté de la route : l’actuel LOUVETOT

Extrait du livre « LOUVETOT ma commune en Pays de Caux » Par Jeanine LEBAILLIF

Le centre Emetteur de Radio de LOUVETOT

L’origine :

Ferdinand LE GRAND, petit-fils d’Alexandre LE GRAND, fondateur de la célèvre Bénédictine de Fécamp, créa le Radio-club de Fécamp en 1924. Il devint ensuite Radio-Normandie. L’installation encombrait la propriété de Fernand LE GRAND : « Vincelli Grandière ». Le président de Radio-Normandie obtint l’autorisation en 1935 de transférer ses installations au château de Caudebec-en-Caux. Cette superbe demeure, près de la Seine, reçut l’aménagement des studios, accueillit les vedettes qui animaient Radio-Normandie. Mais ces studios ne suffisaient pas, il fallait leur adjoindre un centre émetteur. LOUVETOT fut choisi comme étant l’un des sites les plus élevés de la région cauchoise Fernand LE GRAND, y acheta un terrain de 3 hectares, situé sur la route d’Yvetot Caudebec et fit construire les bâtiments nécessaires à Radio-Normandie.

Les travaux

La première pierre fut posée le 30 novembre 1935. L’ensemble en briques, pierres et colombage, couvert de tuiles rouges avait, à l’origine, une assez belle allure et restait dans le style de construction régionale.

Le pylône, de 170 mètres de hauteur, avait la forme d’un losange allongé et svelte. L’émetteur de Louvetot était relié à Caudebec par un câble de 6 km passant à travers la forêt de Maulévrier.

Le premier pylône en 1937

La triste destinée de Radio-Normandie

Le tout fut achevé en 1937. Radio-Normandie emménagea en 1938 et la mise en service eut lieu le 12 décembre la même année. L’inauguration, le 4 juin 1939, fut grandiose et de caractère champêtre.

Malheureusement, quelques mois plus tard, la guerre éclatait. L’Etat, d’abord, puis l’armée allemande réquisitionnèrent le centre émetteur de Louvetot. On badigeonna la façade des bâtiments en guise de camouflage. Le pylône attirait les avions et le bâtiment principal porte encore les blessures des obus et des balles. En 1943, vers une heure du matin, un avion allemand heurta le pylône et alla s’abattre dans un champ du Vieux-Louvetot. Le pylône fut écourté mais tint bon. A la fin de la guerre, avant de quitter les lieux, les allemands le firent tomber.

Il fut reconstruit en 1949 mais avec seulement 120 m de hauteur et tout droit. Il pesait 40 tonnes.

Les émissions reprirent en relais de Paris jusqu’au 30 septembre 1974 à 22 heures. Mais le centre émetteur perdit d’abord sa voix puis il perdit son pylône qui s’abattit le 27 janvier 1977 à 10 heures du matin.

Démolition du second pylône en 1977

Avec sa disparition, Louvetot perdit son originalité et son point de repère. De jour, on l’apercevait de loin ; de nuit, ses lumières rouges et blanches semblaient une double rangée de perles. (…)

Source : Le site web de Radio Normandie

Le 30 novembre 1935 la première pierre du futur Centre Emetteur de Louvetot est posée en présence de Georges Mandel, ministre des PTT de l’époque.

Le 12 décembre 1938, les travaux d’installation sont terminés.
L’émetteur est relié aux studios de Caudebec qui sont à 6 km par un câble contenant plusieurs lignes téléphoniques.
Les émissions cessent à partir de Fécamp et reprennent aussitôt depuis la nouvelle station sur 274 m.
Le nouveau poste sera inauguré officiellement le 4 juin 1939, mais les émissions cesseront le 7 septembre, suite à la déclaration de la seconde guerre mondiale.
La station reprendra ses émissions après la fin des hostilités et cessera définitivement son activité vers 1970